Le livre des choses perdues
John Connolly (traduction de Pierre Brévignon), l'Archipel, 2006, 346 pages
Titre original : The Book of Lost Things, Hodder et Stoughton, 2006
L'histoire :
Assez banale dans les premières pages : un jeune garçon, David, passionné par les livres et surtout les contes (ceux qu'aimait lui lire sa mère défunte) vit près de Londres durant la seconde guerre mondiale. Ce petit gamin intelligent supporte mal la présence à ses côtés de sa belle-mère, Rose et de son demi-frère Georgie. Il commence à souffrir d'étranges symptomes : il entend les livres lui parler et souffre de pertes de connaissance...
Un soir, alors qu'il est sorti en pyjama dans son jardin, il découvre un passage vers un autre monde inquiétant, violent, dans lequel il va devoir apprendre à se défendre et à combattre ses peurs les plus profondes.
Mon avis :
Le titre semble évoquer un "pays des merveilles" baignant dans la désuétude, la nostalgie mais il n'en est rien. La violence, le sang, la cruauté, la perversion sont omniprésents dans ce Livre des choses perdues. Et David le comprend dès sa rencontre avec un Garde-Forestier qui n'utilise pas toujours sa hache pour abattre des arbres. Quel est cet univers? Un reflet du nôtre? La mort? Le sommeil? Le subconscient dominé par les peurs? La fin propose une éventuelle réponse.
John Connoly s'amuse avec les contes traditionnels : Blanche-Neige, Rumpelstilzchen, Le Petit Chaperon rouge. Parfois il les parodie et nous fait sourire, parfois, au contraire, il en accentue la noirceur naturelle... Cette intertextualité permanente m'a beaucoup plu.
la critique d'une autre blogueuse : Soukee qui a aimé y retrouver l'empreinte de deux grands écrivains Lewis Carroll et Tolkien